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22 avril 2017

Des pharmacies 24h/24 réclament de pouvoir ouvrir le dimanche

Des pharmacies 24h/24 réclament de pouvoir également ouvrir le dimanche

Paris, le vendredi 21 avril 2017 - Treize officines ouvertes 24h/24 viennent de se constituer en association pour obtenir le droit d’ouvrir également le dimanche et les jours féries. L' « Union des pharmacies 24/24 », dont l’initiative revient  à François Ehrhart, titulaire de la pharmacie de la Gare à Roissy-en-Brie, souhaite concrètement que les arrêtés préfectoraux qui leur interdisent cette possibilité dans certains départements ne leur soient plus opposables.

De fait, ces pharmaciens déplorent « une situation disparate » qui les place entre le marteau du Code de la santé publique qui autorise une ouverture le dimanche ou les jours féries en stipulant qu’un « pharmacien qui ouvre son officine pendant un service de garde ou d'urgence, alors qu'il n'est pas lui-même de service, doit la tenir ouverte durant tout le service considéré » et l’enclume de certaines décisions préfectorales qui s’en remettent au Code du travail pour interdire de telles ouvertures. En la matière les éléments contenus dans loi Macron de 2015 qui encadrent les ouvertures de commerce le dimanche dans certains périmètres ne permettent pas de résoudre une situation juridiquement floue. 

Un appui aux pharmacies de garde

Loin de mettre en avant un argument économique, l’association nouvellement constituée préfère mettre l’accent sur « un réel besoin en matière de santé publique » et sur « la soupape de sécurité » que ces officines pourraient constituer pour les pharmacies de garde désignées par l’Agence régionale de santé (ARS) en plus d’être un élément participatif de plus à « l’animation de la vie locale ».

Constitué d’officines dont le volume d’affaires suppose des stocks conséquents, le groupement met en avant cette particularité qui leur permet de « servir entièrement les ordonnances de la patientèle, notamment les ordonnances d'urgence » et donc également « d'assurer la permanence de soins » lorsque « des prescriptions ne peuvent être honorées par les pharmacies de garde, notamment en anti-diarrhéiques, antibiotiques et anti-vomitifs pour enfants, nutrition infantile spécifique ou produits post-opératoires ».

Benoît Thelliez

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8 décembre 2016

les médecins et les infirmières contre un droit de prescription pour les pharmaciens

les médecins et les infirmières contre un droit de prescription pour les pharmaciens

Hebdo du JIM du 05/12/16

 JIM

Paris, le lundi 5 décembre 2016 – Depuis longtemps, l’idée d’instaurer un droit de prescription pour les pharmaciens est avancée par des collectifs d’officines, dont les revendications ne sont cependant pas entièrement relayées par les syndicats majoritaires. Allant plus loin que ces derniers, ces groupes défendent l’idée que pour exercer pleinement leur mission de professionnel de santé et pour jouer un rôle significatif dans l’organisation des soins, les pharmaciens devraient se voir reconnaître un pouvoir de prescription face à des affections bénignes. Différents pays ont déjà franchi le pas. En Suisse, cet été, par exemple, les résultats d’une enquête conduite quelques mois plus tôt, révélaient que désormais la population paraît considérer plus « naturel d’aller à la pharmacie en cas de légères affections plutôt que d’aller chez le médecin ».

Des freins multiples en France

En France, même si en pratique, les Français éprouvent une grande confiance en leurs pharmaciens et se tournent naturellement vers eux en cas de symptômes légers, aucun entérinement officiel n’a permis à cette pratique de s’étoffer. La particularité de notre système d’assurance maladie explique cette situation : pour bénéficier d’un remboursement, une partie des patients préfèrent se tourner vers leur médecin afin de pouvoir présenter une prescription. Par ailleurs, peut-être plus que dans d’autres pays, même s’ils ne sont pas totalement épargnés par les querelles du genre (la Suisse en est un exemple), il existe un fort cloisonnement entre les professions de santé et une réticence marquée à l’idée de transférer et partager certaines compétences.

 

Sondage réalisé par le Journal International de Médecine du 16 au 30 novembre 2016

Des médecins et des infirmières très hostiles à l’idée d’un élargissement du droit à la prescription

Dépassant ces écueils, un collectif de pharmaciens a récemment proposé d’élargir les missions des pharmaciens. Parmi elles, pourrait figurer l’instauration d’un droit de prescription pour les affections bénignes. L’idée est cependant loin de faire recette auprès des professionnels de santé.

Un sondage réalisé sur le JIM du 16 au 29 novembre auprès de 621 professionnels de santé met en évidence un rejet net des professionnels de santé (dans leur ensemble) quant à la possibilité de permettre aux pharmaciens une prescription remboursée de médicaments face à des affections bénignes. Seuls 31 % de nos lecteurs ayant participé au sondage s’y montrent favorables, quand ils sont 68 % à repousser une telle proposition. Signe par ailleurs que le sujet est bien tranché et que des nuances (concernant par exemple la prise en charge) ne permettraient guère de faire évoluer cette position : seuls 1 % des lecteurs du JIM ont préféré ne pas se prononcer.

Le détail des résultats en fonction des professions semble bien confirmer l’impact du refus de transfert de compétences. Ainsi, 81 % des médecins sont hostiles à l’idée d’une prescription par les officinaux et remboursée.

Plus marquant encore, bien qu’elles soient moins directement concernées et qu’elles aussi pourraient considérer qu’élargir le droit de prescription pourrait être un moteur d’interprofessionnalité et d’assouplissement du parcours de soins, 83 % des infirmières ayant répondu à notre sondage refusent également une telle évolution. On voit bien ici qu’il s’agit d’une opposition de principe, à laquelle peut s’ajouter la crainte de dérives et l’interrogation concernant les responsabilités légales.

Mais des pharmaciens très favorables !

Parallèlement, et à l'inverse, les pharmaciens paraissent convaincus de leur aptitude dans ce domaine et du rôle qu’ils pourraient jouer : ils sont en effet 85 % à être favorables à cette proposition. Mais pour l’imposer, il faudra sans doute une évolution profonde, qui paraît bien éloignée.

Aurélie Haroche

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