Paris, le vendredi 21 avril 2017 - Treize officines ouvertes 24h/24 viennent de se constituer en association pour obtenir le droit d’ouvrir également le dimanche et les jours féries. L' « Union des pharmacies 24/24 », dont l’initiative revient à François Ehrhart, titulaire de la pharmacie de la Gare à Roissy-en-Brie, souhaite concrètement que les arrêtés préfectoraux qui leur interdisent cette possibilité dans certains départements ne leur soient plus opposables.
De fait, ces pharmaciens déplorent « une situation disparate » qui les place entre le marteau du Code de la santé publique qui autorise une ouverture le dimanche ou les jours féries en stipulant qu’un « pharmacien qui ouvre son officine pendant un service de garde ou d'urgence, alors qu'il n'est pas lui-même de service, doit la tenir ouverte durant tout le service considéré » et l’enclume de certaines décisions préfectorales qui s’en remettent au Code du travail pour interdire de telles ouvertures. En la matière les éléments contenus dans loi Macron de 2015 qui encadrent les ouvertures de commerce le dimanche dans certains périmètres ne permettent pas de résoudre une situation juridiquement floue.
Un appui aux pharmacies de garde
Loin de mettre en avant un argument économique, l’association nouvellement constituée préfère mettre l’accent sur « un réel besoin en matière de santé publique » et sur « la soupape de sécurité » que ces officines pourraient constituer pour les pharmacies de garde désignées par l’Agence régionale de santé (ARS) en plus d’être un élément participatif de plus à « l’animation de la vie locale ».
Constitué d’officines dont le volume d’affaires suppose des stocks conséquents, le groupement met en avant cette particularité qui leur permet de « servir entièrement les ordonnances de la patientèle, notamment les ordonnances d'urgence » et donc également « d'assurer la permanence de soins » lorsque « des prescriptions ne peuvent être honorées par les pharmacies de garde, notamment en anti-diarrhéiques, antibiotiques et anti-vomitifs pour enfants, nutrition infantile spécifique ou produits post-opératoires ».
Benoît Thelliez